[TEST] Ruffy and the Riverside : une pépite colorée et inventive

Sorti le 26 juin 2025, Ruffy and the Riverside est le fruit du travail passionné du studio indépendant allemand Zockrates Laboratories, édité par Phiphen Games.
Disponible sur Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, Nintendo Switch et PC, ce jeu d’action-aventure en monde semi-ouvert propose une expérience rafraîchissante qui mêle plateforme 3D, exploration, et énigmes environnementales.

Derrière son apparence colorée et son univers enchanteur se cache une mécanique de gameplay particulièrement originale, centrée sur le pouvoir du SWAP, qui permet au joueur de copier et coller des textures pour transformer le monde à sa guise. Avec une direction artistique en cell-shading évoquant les classiques comme Banjo-Kazooie et Paper Mario, le jeu séduit dès les premières minutes par son esthétique de dessin animé vivant et son ambiance chaleureuse.

Pensé comme une aventure accessible mais inventive, Ruffy and the Riverside s’adresse autant aux amateurs de jeux de plateforme nostalgiques qu’aux curieux en quête de nouveauté. Et à un prix très raisonnable, il pourrait bien s’imposer comme l’un des meilleurs rapports qualité/prix de l’année.

Une histoire féérique et pleine de rebondissements

Dans Ruffy and the Riverside, vous incarnez Ruffy, un héros au pouvoir magique nommé SWAP, capable de transformer le monde qui l’entoure.
Sa mission : sauver le Noyau du Monde menacé par le sinistre Groll, un antagoniste bien décidé à plonger Riverside dans le chaos.
L’aventure se déroule dans un monde ouvert divisé en sept régions, chacune regorgeant de secrets, de quêtes secondaires et de personnages hauts en couleur.
Ruffy est accompagné de compagnons attachants comme Pip (une abeille intrépide), Sir Eddler (une taupe aventurière) et Silja (une tortue sage).
L’histoire, bien que classique dans sa structure, est enrichie par des dialogues pleins d’humour et des rebondissements qui tiennent en haleine.

Une direction artistique à mi-chemin entre Banjo-Kazooie et Paper Mario

Visuellement, Ruffy and the Riverside est une véritable œuvre d’art interactive.
Le jeu adopte un style cell-shading qui évoque les classiques comme Banjo-Kazooie pour ses environnements colorés et Paper Mario pour ses personnages en 2D dans un monde 3D.

Chaque élément semble dessiné à la main, avec des textures qui rappellent les illustrations de contes pour enfants.
Le rendu est proche d’un dessin animé vivant, où chaque animation, chaque décor, chaque personnage semble sortir d’un livre illustré.
Ce choix artistique renforce l’immersion et donne au jeu une identité visuelle forte et mémorable.

Un gameplay innovant et surprenant

Le cœur du gameplay repose sur la mécanique du SWAP : Ruffy peut copier une texture d’un élément (comme de la glace, du bois, de l’eau…) et la coller sur un autre élément, lui conférant ainsi les propriétés du premier.

Par exemple :

• Coller une texture de lianes sur une cascade pour la grimper
• Transformer un mur solide en gravats pour ouvrir un passage
• Changer de la glace en lave pour brûler des obstacles

Cette mécanique ouvre des possibilités créatives et stratégiques infinies, que ce soit pour résoudre des énigmes, créer des chemins, ou même modifier l’environnement en combat (geler un ennemi, le transformer en pierre…).

Autre originalité : certains passages du jeu se déroulent en 2D, lorsque l’action semble « plaquée » contre un mur.
Ces sections offrent des défis spécifiques et une variation bienvenue dans le rythme du jeu.

Ambiance sonore

La bande-son de Ruffy and the Riverside est douce, enjouée et parfaitement adaptée à l’univers féerique du jeu.
Les musiques accompagnent l’exploration sans jamais lasser, et les bruitages (bondissements, effets de SWAP, interactions) sont soignés et immersifs.
On regrette peut-être l’absence de doublages vocaux, mais cela renforce le côté « livre illustré » du jeu.

Maniabilité

La prise en main est intuitive et fluide. Les commandes sont bien pensées, et la mécanique du SWAP, bien qu’originale, est facile à comprendre et agréable à utiliser.
Les phases en 2D comme en 3D s’enchaînent sans accroc, et les déplacements (saut, glissade, roulade sur bottes de foin…) sont réactifs et dynamiques.

Durée de vie

Comptez 12 à 15 heures pour terminer l’histoire principale, et bien plus si vous souhaitez explorer toutes les régions, collecter les objets (papillons, dreamstones, pièces…) et réaliser les quêtes secondaires.
Une durée de vie très correcte pour un jeu indépendant, surtout avec la rejouabilité offerte par les possibilités de SWAP.